De la haine dans mes veines, ma plume a la main, les larmes aux yeux mon cœur s'exprime. "Il faut du tout pour faire un monde" entendais-je dans le générique d'Arnold et Willy ma série préférée. Et pourtant l'événement dont j'avais été victime ou plutôt dont ma cousine et toutes personnes semblables avaient été confrontées à travers ma personne me laissait perplexe quand a la véracité du générique.Je me rappelle de ce jour comme si cela s'était passé hier, ce matin ou même il y'a deux minutes. Ce jour là, j'éprouvais un tourbillon de sentiments pratiquement innéfable. Était ce de la colère, du dégoût, du mépris, de la haine? Deux mois après cet incident je ne saurai répondre. Il était sans doute question d'un tout en un.

Sous un ciel nuageux un maudit samedi d'automne je passai l'apres midi en compagnie de Mélanie, ma cousine. Le but était de relaxer après la semaine éprouvante qui s'était écoulée dus aux examens de première session. Ah, maudit soit ce jour ! Se la coulant douce au parc d'Audubon, une goute, puis deux nous signalèrent l'arrivée de la pluie. Au premier abord, nous nous sommes entêtés, jugeant que quelques goutes ne nous empecheraient pas de passer un bon moment. Nous n'etions quand meme pas du sucre, quelques gouttes de rien du tout n'allaient tout de meme pas nous faire fondre. Et pourtant, c'etait mal connaitre le grand barbu. La vierge Marie pleurait elle face aux calamités dont le monde était victime? faisait elle sa lessive? En seulement quelques minutes, c'était l'averse. Mélanie et moi dès cet instant aurions pu battre le record d'Usain bolt tant nos jambes gambadaient à travers la verdure du parc. Il fallait rentrer au plus vite mais pour celà je devais d'abord accompagner Mélanie. Je devais, et pourtant Je ne l'ai pas fait. Ah, Bon Dieu comme j'aurai du insister !

- Je descends a ton arret, il pleut des cordes. Avec tes pauvres 45 kilos je ne veux pas que le vent t'emporte. J'en profiterai pour saluer tante Sylvie, dis Je.

- Tchr mes pauvres 45 kilos font de moi une personne recherchée. Que Crois tu? Les agences de mannequin se battront pour moi dans 2ans, a mes 18ans. Tu n'as pas besoin de m'accompagner. Il pleut fort, tu dois rentrer. Je t'appelle une fois a la maison. Tu verras maman samedi au baptême de Ludo de toute façon, me répondit elle.

C'est suite à ses mots qu'acquiesçant de la tête et déposant un bisou sur son front je descendu du métro, 5 arrêts avant le sien. 2h, 3h s'étaient écoulé après notre séparation et toujours pas de coup de fil. Au bout de la 5eme heure environ, mon téléphone sonna. C'était tane Sylvie.

-"Toi tu n'as jamais de crédit? Tu as encore pris le téléphone de tante Sylvie!" Répondit je juste après avoir presser le bouton vert.

"Allo Cédric? Il se fait tard là, vous êtes ou? Songez à rentrer !"

Rentrer? que voulais dire tante Sylvie par la? Mélanie est censée être a la maison. Mélanie n'est pas avec moi. Où était elle donc? Les battements de mon cœur s'estomperent quelques secondes avant que je ne puisse répondre "tâta, appelle la police, Mélanie n'est pas avec moi".

Tout ce qui suivit après ne pu être clairement détecté. Soupir, hurlement, panique, gorge nouée, larmes furent le champ lexical de tante Sylvie...puis, plus rien. Confus, paniqué je fus. Que signifiait ce silence? Un évanouissement, avait je pensé. Mélanie était la fille unique de tante Sylvie. J'imaginais donc le pire. Mélanie où es tu? Ne cessai-je de répéter tout en courant à vive allure vers leur maison. Le métro, le bus ne présentaient que le comportement d'un escargot en cet instant. Maintenant que j'y pense je n'étais sûrement pas plus rapide que ces moyens de transports. Pourtant, sur le champ cela me paraissait la meilleure des solutions. Je n'avais de toute façon pas le temps de réfléchir, Descartes m'excusant. Personne a la maison, tante Sylvie n'était pas la. Sans doute à la police...ou a l'hôpital. Non, "no way" comme le dirait les anglophones. Il fallait positiver.

Mon téléphone résonna et je m'empressai de répondre. C'était la police qui me demandait de me rendre au commissariat d'Audubon immédiatement. Chose dite chose faite, J'étais assis près de tante Sylvie inconsolable terminant ma déposition. Regarder ma tante était un supplice. Jamais je ne l'avais vu ainsi. J'essuyais cette larme qui me trahissait, moi qui voulais me montrer fort pour consoler tante Sylvie lorsqu'elle me dit:

"Mélanie est tout pour moi. La perdre je n'ose l'imaginer. Il n'y a pas pire tourment. Je lui ai donné ma chair, mon sang. Elle est le joyau de mon cœur, la raison de mon cœur..."

Il me fallait faire quelque chose. je ne pouvais rester passif. Je me devais d'agir en partenariat avec la police qui avait déjà entamé recherches et patrouilles. Je me saisi de mon téléphone et décidai de lancer un avis de recherche sur Twitter. Photo de Mélanie jointe, j'y inscrivais "s'il vous plaît retweeter ma cousine a disparu. aidez nous a la retrouver par pitié". L'appel ne se fit pas attendre et les retweets commencèrent. Émerveillée de cette solidarité, un tweet puis un deuxième me ramenèrent au monde cruel dans le quel je vivais. Une personne m'avait mentionné disant "Tu cherches ta cousine? Bah tape sur Google map".

Choqué je fus. Comment pouvait on réagir ainsi face au malheur d'autrui? Cela était il censé être drôle? Je décidai néanmoins de ne point répondre. Il n'y avait que Mélanie qui importait.

Cependant, vint la deuxième mention que je cite "En vrai, cherche la demain tu verras mieux, vu sa couleur de peau". Oui, vous avez très bien lu. Il faut du tout pour faire un monde dit on. Les noirs ne font ils pas partie de ce "tout". J'étais écœuré et blessé dans mon estime, ressentant de la haine et de la violence face à cet individu étranger. Être noir est il un crime? Pourquoi les différences nous séparent elles au lieu de former en nous une force? "Quand les gens comprendront il que c'est atroce, abominable de condamner pour une histoire de nationalité, de couleurs ou d'origine? "C'est une dure réalité mais ce n'est pas prêt de s'arrêter. Est ce qu'un jour les Hommes cesseront d'en vouloir à leurs voisins, et de les exterminer. J'en doute fort mais on peut toujours rêver. Vivrons nous assez longtemps pour voir ce jour arriver? Tout d'un coup, des cris me retirent de mes pensées. C'était tante Sylvie.

La police venait de retrouver Mélanie. Elle était un peu déboussolée mais vivante et c'est tout ce qui comptait. Elle nous expliqua qu'apres notre séparation, elle s'était assoupi et pour cause avait dépassé son arret. Une fois sur Terre, elle avait remarqué son égarement mais n'avait aucun moyen de nous joindre, son telephone étant déchargé. Heureusement, elle rencontra ce jeune homme qui l'avait reconnu grace aux avis de recherche et c'est ainsi qu'il l'accompagna a la police.

Ma cousine fut ainsi retrouvée mais le cerveau des racistes pas encore. Aujourd'hui alors, je leur adresse cemessage:

"Tu me hais tant, tu me trouves différent mais je suis comme toi. Je mange et je bois. Tu es contre moi mais tu ne me connais pas. Je suis peut être sympa mais tu ne le sauras pas. Je ne suis pas bizarre, je suis juste noir. Qui es tu pour me juger? Un Homme sans pitié. Toi Homme blanc, tu as plusieurs couleurs. Tu es vert quand tu as peur, quand tu meurs tu es blanc. Moi je suis toujours noir quand j'ai peur mais aussi quand je meurs. Alors arrête de croire que je suis un homme de couleur..."

* Cette histoire est basée sur des faits réels*

Note: Je declare etre non auteur de la derniere partie UNIQUEMENT: "Tu me hais tant...homme de couleur".